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En prenez vous ….

C’est avec cette expression que de joyeux lurons vêtus de toutes sortes d’oripaux se présentaient à la porte des maisons de l’Isle-aux-Grues pendant la deuxième semaine du carême. On se donnait ainsi un petit répit pour s’amuser un peu en ces jours de jeûne et d’abstinence.

Les gens s’habillaient de vieux manteaux, de sacs de patates, de peaux, de fourrures et même de grosses boites de cartons, le tout le plus ample possible, qu’ils remplissaient de paille ou de vieux journaux et passaient de maison en maison. Le but de cette mascarade était de tromper la vigilance des gens de la maison qui faisaient tout leur possible pour deviner qui se cachait sous ces déguisements.

La chose n’était pas facile; les gens d’ici se connaissaient tous et ils avaient beau se déhancher et marcher croche, le moindre petit geste les trahissaient. La personne reconnue était nommée et tous éclataient de rire. Le fait de ne pas être reconnu dans certaines maisons devenait presque un exploit tellement certains avaient l’oeil vif et la mine des gens, comme on disait à l’époque, les trahissait.

Seul les hommes participaient à cette mascarade. Il aurait été mal vu, à cette époque, que les femmes se promènent ainsi la nuit venue. Un soir était réservé pour parader dans de plus beaux atours. Les habits qui ne servaient plus étaient ornés de rubans, dentelles, verroterie, papier de plomb, etc… On se confectionnait une mitre comme celle des Évêque que l’on parait des mêmes ornements en plus d’y ajouter un miroir. On appelait ces mi-carêmes: les galonnés.

Certains apportaient leur violon ou leur accordéon et on profitait de l’occasion pour inviter les filles de l’endroit à danser un petit set carré. Inutile de dire que les maisons où résidaient les plus belles filles étaient fort courues lors de la soirée des galonnés.

Aujourd’hui, on a gardé l’esprit de la fête mais les costumes ont beaucoup changés. Auparavant, chacun s’habillait individuellement et les habits étaient disparates. On se regroupe maintenant sous un même thème et les femmes de l’île travaillent ensemble pendant de longues semaines durant l’hiver pour confectionner de merveilleux costumes pour elles et leurs époux.

Le secret est de mise et les maisons gardées comme des forteresses. N’entre pas qui veut quand les couturières travaillent. Il leur suffit de voir les oh… et les ah… le soir de leur prestation pour être remerciées de tous leurs efforts. Car maintenant, les femmes et les enfants se déguisent eux aussi. Les gîtes touristiques et les hôtels sont remplis à pleine capacité durant cette semaine. Les nombreux reportages de journaux et de télévision ont contribué à attirer beaucoup de gens qui veulent vivre cette belle fête avec la population de l’île.

La vente des âmesHébergement

culture_amesLa plus vieille tradition qui a été conservée à l’Isle-aux-Grues s’appelle la Vente des âmes, qui consiste à vendre des objets à la criée au profit de la Fabrique. Cette activité a lieu les quatre dimanche de janvier.

Cet encan a débuté en 1836 par la vente de blé et de viande donnés par les paroissiens et vendus à la criée pour la somme de 3 livres 17 chelins. La coutume veut que le marguillier en charge fasse sa tournée au début de l’année pour la quête de l’Enfant-Jésus et les paroissiens donnent des effets au lieu d’argent.

En plus de la viande et du blé, on ajoute les années suivantes: de l’anguille, de la morue salée, du blé d’inde ainsi que des pois, choux, laine, moutons, filasse, savon, etc…

A partir de 1847, seulement l’argent de la quête de l’Enfant-Jésus est versé directement au compte de la fabrique tandis que les montants des effets recueillis et vendus à la criée servent à payer des services pour les âmes du purgatoire, au coût de 5 chelins chacun. A l’époque, la criée se faisait dans la maison du bedeau située derrière le cimetière actuel.

On donne à cette coutume le nom d’Oeuvre des âmes. L’argent recueilli est déposé dans un compte à part. Bientôt, le curé n’a plus le temps de chanter tous les services durant l’année et l’argent commence à s’accumuler. En 1899, le curé commence à emprunter à cette source pour balancer son budget. Plus tard, l’évêque interdira cette pratique; les services doivent être chantés d’abord. C’est le père Egide Sénéchal, curé en 1979, qui va trouver la solution, on augmentera de façon substancielle le tarif pour chaque service et ainsi on pourra ainsi utiliser l’argent pour la Fabrique.

La vente commence au début de janvier et dure quatre dimanches de suite. On réserve les plus beaux objets pour être vendus à l’aide de billets soumis à un tirage au sort, qu’on nomme La rafle pour les âmes.

Aujourd’hui, la vente a subi quelques changements, mais on la pratique avec le même esprit qu’autrefois. On a délaissé la maison du bedeau pour le sous-sol de la sacristie, après sa construction en 1888. Cette atmosphère enfumée était réservée aux hommes et le curé Tardif interdisait même aux femmes d’y aller.

La vente a maintenant lieu à la salle communautaire. L’atmosphère a complètement changée puisque c’est à présent une réunion de familles. Les produits mis à l’enchère sont aussi très différents. On a commencé vers 1950 à solliciter les marchands de Montmagny et de la région. Ceux-ci donnent avec plaisir de une foule de produits dont la vente obtient deux ou trois fois leur valeur marchande.

Depuis quelques années, on a ajouté à cette vente l’organisation d’un repas chaud après la messe. Ce repas est entièrement fourni par des bénévoles et c’est presque toute la paroisse qui se retrouve en famille pour s’amuser et fraterniser.

Nos artistesHébergement

culture_artistesPlusieurs artistes sont présents sur l’île. L’artiste de renom Jean-Paul Riopelle a passé la dernière partie de sa vie à l’Isle-aux-Grues pour y produire des tableaux parmi les plus reconnus de sa carrière. Il a laissé sur l’île une trace indélébile de son passage. Parmi les autres artistes connus figurent Jean-Eudor Vézina et Odette Lapointe dont les oeuvres sont en vente sur l’île. Tous les artistes se sont inspirés de la nature et de la vie sur l’île pour y produire de magnifiques tableaux.

Les artistes présents sur l’île sont:

  • Jean-Eudor Vézina
  • Odette Lapointe
  • Marie-Claude O’Hearn
  • Isabelle Raullet
  • Micheline Bernier Grenier
  • Rachel Bernier
  • Juliette Vézina
  • Hélène Blouin